Asso UPPERTONE

L'association Uppertone, basée à Besançon (25), a pour but de promouvoir et diffuser la culture musicale Jamaïcaine.
Elle accompagne différents groupes, backing band et Sound systems (UNITONE, MIGHTY TONE BAND, RISE & SHINE Backing Band, JULIO, RIDDIM SOUND, ONE DROP SOUND)

L'association a également son émission de radio :
EMISSION RIDDIM : Tous les lundis de 20h à 22h sur Radio Campus Besançon
102.4 fm et www.campusbesancon.fr

Pour nous contacter :
uppertone25@yahoo.fr
www.facebook.com/asso.uppertone

REPORTS FESTIVALS

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Les interviews faites lors de ces festivals sont disponibles sur emissionriddim.blogspot.com 
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Garance Reggae Festival, sous le soleil du Gard

Suivez les aventures de l'équipe Uppertone au jour le jour  à Bagnols sur Cèze.


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Jour 1
C’est tôt le mardi matin que notre convoi quitte Besançon, direction Bagnols sur Cèze,dans le Gard. Petit endroit paradisiaque où se réunissent les amoureux de Reggae Music. Cinq heures de route plus tard nous voilà garés sur le parking du festival. Là, une navette nous sauve la mise et emmène nos nombreuses affaires à l’entrée du camping. Vient ensuite le temps de l’installation. Et c’est toute une organisation. Comment placer les tentes ? Où mettre la bâche qui nous servira de parasol ? Mais où se lève le soleil ?? Une fois tous ces problèmes résolus il est temps de prendre un petit apéritif sous la lumière du soleil couchant.
Pour cette première soirée nous décidons de faire un tour au Zion Garden (lieu du festival off du Garance à quelques minutes à pieds). Concerts, sounds system, babyfoot, détente… Nous assistons alors au concert de Jah Gaïa, les stéphanois à l’assaut des scènes cet été.
Retour au camping, on prend quelques basses au sound system qui ambiance les premiers festivaliers et nous regagnons nos tentes en espérant avoir suffisamment de sommeil pour attaquer cette première journée officielle.




Jour 2
8h40 : Réveil difficile, mais c’est le quotidien du Kingston Village. Un café pour certains, un thé pour d’autres et les yeux sont enfin vraiment ouverts. Nous entamons aujourd’hui un grand projet. Construire une cabine de douche en bambou pour installer notre douche solaire et tenter d’approcher le top du confort en camping de festival. Trois heures plus tard nous avons un porte serviettes et nous nous arrêtons là.
Il est temps maintenant d’aller en ville se rafraichir. Cette année encore nous découvrons avec plaisir que les Bagnolais se prennent au jeu et arborent drapeaux jamaïcains, photos du grand Bob Marley et papier crépon Vert Jaune et Rouge. Une ballade au centre ville rythmée par de nombreuses sélections reggae émanant de toutes sortes de troquets ou marchands de glaces.
Après cet instant reposant il faut se préparer pour la première soirée. Enregistreur et appareil photo chargés nous voilà en route.

Sur la Main Stage ce soir on célèbre les 50 ans de l’indépendance Jamaïquaine. Pour l’occasion, défilent sur scène The I-Trees avec un show qui commence lentement mais qui devient mystiquement puissant. Ces trois drôles de dames (Pam Hall pour remplacer Judy Mowatt, Marcia Griffiths et Rita Marley) nous replongent des dizaines d’années dans le passé et nous font vibrer avec leurs voix ensoleillées. Derrick Morgan prend la suite avec des classiques tels qu’on les aime. Ce Monsieur a distillé un ska qui ensorcèlent vos genoux. Puis les Jamaica All Stars. Voilà un groupe qui se fait rare ces dernières années. Mais c’est avec plaisir qu’on le retrouve… Toujours présent pour nous faire skanker.  The Gaydals, encore un groupe qui se fait rare sur les scènes européennes. Et c’est pour notre plus grand bonheur qu’ils se produisent ce soir à Bagnols sur Cèze. Leur Roots envoute un public de connaisseurs et d’amateurs. La soirée se termine avec Bob Andy, que vous dire sur ce concert... Juste un grand moment musical comme on les aime !


Jour 3
Aujourd’hui les nuages nous accordent une demie heure de sommeil supplémentaire. Afin de commencer la journée au mieux, on file en ville prendre un petit repas en terrasse. Une fois rassasié, on enfile maillots et shorts de bain et nous allons rejoindre une autre section bisontine (la COGIP) présente sur le festival, pour une petite baignade dans la Cèze. L’eau est plutôt fraiche mais sous ce soleil de plomb, rien de tel qu’un petit barbotage pour se remettre en jambe et être prêt pour cette nouvelle soirée qui s’annonce haute en couleurs.
Une triste nouvelle ternit cependant notre journée. Monsieur King Jammy a eu un problème de santé et ne pourra être là ce soir. C’est une grosse déception mais comme chaque fervent supporter du King nous espérons surtout qu’il s’en remettra et que nous aurons la chance de danser de nouveaux devant ce génie.

En ce jeudi c’est Biga Ranx qui ouvre le bal, suivi de Chezidek. Ensuite commence les choses sérieuses. C’est au tour de Mr Vegas d’entrer en scène. Bermuda en jean et chemise jaune poussin, le jeune homme nous fait danser jusqu’à ce que nos pieds n’en puissent plus. C’est un gros show qu’il nous présente pour ce début de soirée. Vient ensuite le tour d’Israel Vibrations. Les légendes du Reggae ne nous déçoivent pas. Les fondations que ce duo nous envoie dans les oreilles figent un large sourire sur les visages. Vêtu de son habit de lumière, Leroy Smart foule la scène du Garance et nous propose un set tout en douceur. Enchainant ainsi ses titres pour notre plus grand bonheur. Pour rester dans cette vibe Roots, c’est au tour de Groundation de nous faire danser. Comme à leur habitude les californiens font un show sans fausse note. La voix d’Harrison Stafford est toujours au top. Pour terminer cette soirée, c’est Monsieur Johnny Osbourne qui s’invite sur la Main Stage. Pour notre plus grand bonheur, il nous fera partager ses meilleurs titres et saura tenir en haleine un public conquit.



Jour 4
Une fois de plus, après un réveil difficile, nous nous rendons en ville pour manger. Nous en profitons pour aller jeter un œil à l’expo de Fluoman, cet artiste passionné de musique reggae, d’Afrique, … Car c’est aussi ça le Garance, de la musique mais pas seulement.
C’est une journée paisible que nous passons à Bagnols sur Cèze. Après notre ballade nous gagnons les berges de la rivière pour une petite trempette de rigueur. La chaleur est tellement forte…
Frais comme des gardons, nous rejoignons le site du festival afin de voir la prestation de Diana Rutherford. Une jeune chanteuse Jamaïquaine qui a un talent indéniable. Une voix douce et un sourire éblouissant. Il n’en faut pas plus aux festivaliers pour être conquis par cette jeune femme qui n’arrêtera pas de faire parler d’elle. Nous retrouvons ensuite deux groupes légendaires : The Mighty Diamonds et The Abyssinians. Chacune de ses deux formations nous offre un show digne de leur réputation. C’est toujours une joie d’entendre ces gros titres en live. C’est ensuite au tour de Beres Hammond de faire vibrer ses cordes vocales. Un reggae lover qu’on apprécie, des morceaux tous aussi bons les uns que les autres. Il laisse alors la place à Freddie Mc Gregor qui a su ambiancer le festival comme il se doit. Un artiste généreux, une musique qui l’est tout autant. Nous ne saurons parler du show d’Alpha Blondy qui a cloturé cette soirée sur la Main Stage car du côté du Dub Corner a lieu le clash : Downbeat vs Soul Stereo. Une ambiance monstrueuse, un enchainement de dubplates toujours plus folles. Une session mémorable dans cette aire dédiée au Sound System.
Ce soir c’est les genoux bien fatigués que nous regagnons nos tentes, avec déjà ce petit pincement au cœur… Il ne reste qu’une soirée pour en prendre plein les oreilles.


Jour 5
Aujourd’hui nous changeons de programme et nous attrapons maillots de bain, crème solaire et pic-nic afin d’aller au petit village de la Roque sur Cèze. A une quinzaine de minutes en voiture se situe un site superbe. Eau claire, rochers et cascades. De quoi se détendre pour la journée. De nombreux festivaliers se retrouvent dans ce havre de paix afin de profiter de la région. Nous y voici nous aussi. Baignade, plongeon et rando… Voilà une journée bien remplie pour la team Uppertone. Mais nous ne tardons pas à rentrer du côté du festival car ce soir, nous attendons de nombreux groupes. Une nouvelle déception toutefois : Sizzla ne se produira pas sur la scène du Garance, c’est Alborosie qui le remplacera.

A notre arrivée, Derajah a déjà terminé son show mais nous avons le plaisir de découvrir Raging Fyah, un jeune groupe jamaïquain qui promet de belles choses. Le titre Judgement day nous donne encore des frissons. Nous enchainons avec le concert de Turbulence. Cet artiste est un véritable showman. Le Dub Akom band , de Marseille, assure le backing pour un concert tout en jump. On continue cette soirée avec Coco Tea. Un petit bout d’homme qui sait envouter son public et qui ne cesse de nous faire sourire. Pour cette ultime soirée, c’est Morgan Heritage qui monte sur scène. Un grand moment de ce festival. Le groupe enchaine big tune sur big tune. Et c’est généreusement que Petah Morgan ambiance le public du Garance.
Pour le dernier concert de ce week end, c'est Alborosie qui monte sur scène pour remplacer Sizzla qui n'a malheureusement pas pu venir à Bagnols sur Cèze. Le chanteur Sicilien envoie un show surpuissant où les hits s'enchainent à nous couper le souffle.

Cette fois, c’est la dernière… Nous rejoignons le camping avec des vibes plein la tête et les oreilles. Encore une fois le Garance Reggae Festival a su mettre ça haut. Nous avons eu l'occasion d'assister à quelques conférences de presse, notamment celles de Morgan Heritage, de Freddy Mc Greggor, de Groundation... Nous avons également rencontré Diana Rutherford qui nous a donné une interview. On vous donne RDV dans Emission Riddim pour la diffusion sonore de ce que nous avons pu rapporté de ce festival. 

Photo by Uppertone

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Reggae Sun Ska, la quinzième !

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Dans le médoc, région bien connue pour ses vignobles, le Reggae s’est installé depuis plusieurs années. C’est le festival du Reggae Sun Ska qui en est la preuve. Durant trois jours des festivaliers venant de toute la France et parfois de l’étranger se retrouvent à Pauillac autour d’une passion : la musique.



Cette année, le Reggae Sun Ska propose sa 15ème édition et pour l’occasion ne lésine pas sur la programmation.
Tout ce que nous espérons avant d’arriver sur le site c’est suffisamment de soleil pour profiter pleinement des concerts prévus.

Pour notre arrivée, le soleil est bel et bien au rendez-vous. Mais c’est une autre surprise qui nous attend. En effet, la programmation exceptionnelle du festival a attiré tellement de monde qu’il est impossible de trouver un emplacement sur le camping. Nous devons donc ruser et trouver un espace assez grand à l’extérieur du site pour y mettre nos tentes. Une fois cette opération réalisée, ce qui n’a pas été simple nous nous préparons pour attaquer notre première soirée au Reggae Sun Ska.

Nous commençons le festival avec les Mighty Diamonds. Une fois de plus c’est une grande joie de retrouver ces anciens sur scène. De l’autre côté du site c’est General Levy qui ambiance la scène Rebel Music. Une scène plus petite qui se prête à merveille aux shows Sound System. Retour à la scène One Love pour y retrouver Tarrus Riley, toujours accompagné par Dean Freaser. Le show est carré, la vibe est là et c’est encore une fois un plaisir de voir ce grand saxophoniste envoyer ses notes sur les grands hits de Tarrus Riley. Sur la scène Rebel Music c’est Biga Ranx qui prend le relais alors que de l’autre côté Ayo foule les planches de la scène Natty Dread. Ayo nous fait entendre sa douce voix et c’est une atmosphère apaisante qui règne sur le festival. On change ensuite d’ambiance car c’est au tour de Kanka d’envoyer leur dub puissant sur la scène Rebel Music, le public s’en donne à cœur joie et skank autant qu’il peut. Du côté des scènes principales Le Peuple de L’Herbe fait sauter et danser un public enthousiaste et Danakil prend la suite. Les habitués du festival ont su une fois de plus emmener le public dans leur univers. Pour terminer cette première soirée à Pauillac, on plonge dans une vibe différente, celle de Mr Vegas. Un show énorme. Le public danse, chante… Mr Vegas qui a récemment sorti un album célébrant les 50 ans d’indépendance de la Jamaïque nous en offre plusieurs extraits qui ne manquent pas d’énergie. Sans oublier les classiques tels que Heads High où chacun retourne quelques années en arrière… Un vrai délice.

Le réveil se fait de bonne heure pour ce deuxième jour. Et comme nous sommes pas au top de l’installation nous décidons de profiter de la journée pour découvrir un peu la région. Nous prenons la direction de Lacanau pour une petite baignade à l’abri de la cohue du festival. On recharge nos batteries pour être prêts pour la soirée. En effet, cette seconde soirée promet d’être une des plus glorieuse du festival puisque nous aurons la chance de voir Damian Marley pour son unique date française.
Mais nous commençons en douceur avec The Congos. Des fondations, des hits, une présence sur scène des plus originales pour ce groupe qui a su traverser les âges du reggae en restant authentiques. On continue dans la même veine avec Max Romeo. Des grands classiques qui nous rappellent les fondations… Puis c’est au tour de Groundation de fouler une fois de plus les planches de la scène du Reggae Sun Ska. Comme toujours c’est un pur plaisir pour nos oreilles. Le son californien fait voyager chaque festivalier. On change de scène et on retrouve Mungo’s HiFi avec Soom T. Un petit bout de femme qui ne manque pas de talent. Enfin, le concert tant attendu se prépare devant nos yeux. On sent toute la tension du public, très impatient de voir et d’entendre Damian Marley pour son unique date en France. La scène Natty Dread est bondée, la foule est compacte. C’est probablement cette densité presque irrespirable qui a contrarié certains festivaliers, déçus de ne pas avoir pu apprécier le show dans de bonnes conditions. Après cette épreuve que fut ce concert et surtout le rassemblement de l’équipe après cette agitation nous rejoignons nos pénates.

Ce fut pour nous les derniers moments à Pauillac puisque nous n’avons pu resté plus longtemps. Nous pouvons toutefois noter que nous avons eu de bons retour sur les prestations des artistes le dimanche.

Le Reggae Sun Ska a su prouver une fois de plus que sa popularité est grandissante et que chaque année de plus en plus de passionnés se retrouvent dans le Médoc pour ces trois jours de musique.

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Rototom Sunsplash, les pieds dans l'eau, la tête dans les nuages mais toujours en musique !

Benicassim, une petite ville située dans  la province de Castellón abrite pour la troisième année le festival du Rototom Sunsplash. Ce grand festival avait lieu en Italie jusqu'en 2009. Cette ville normalement peuplée de 16000 habitants se voit hantée par des dizaines de milliers d’adepte de Reggae Music. En effet, cette petite ville espagnole héberge le plus grand festival Reggae européen. Pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’y aller, Uppertone vous raconte…





Cette année le festival ne dure que sept jours (10 l’année dernière) mais propose une soirée de pré-festival où se sont produit sur la place de la ville : Mighty Diamonds, Dennis Alcapone, Pablo Moses et Winston Reedy. En voilà une belle entrée en matière. C’est aussi une façon de découvrir la ville.
C’est donc de cette façon que commence cette folle semaine. Après avoir récupéré notre précieux bracelet et installé notre campement tout confort, nous voilà partis pour le centre ville de Benicassim. De grands artistes qui nous ont permis de nous faire la main s et surtout les genoux afin d’être préparés au mieux pour ces 7 jours qui s’annoncent tous plus intenses les uns que les autres.
Le lendemain lorsque nos yeux s’ouvrent, il est encore tôt mais déjà le camping du festival est bien éveillé. Première activité : douche ! Il est déjà indispensable de se rafraichir. En effet la douche au Rototom c’est tout un rituel. Nous voici au milieu d’une trentaine de personnes chacune armée de son savon et de son maillot. Vient ensuite le temps du petit déjeuner. Rendez-vous à la cocina avec casserole, sachets de thé, café, sucre et biscuits. Le défi ? Trouver chaises et table pour toute l’équipe que nous sommes. Ceci étant fait, nous pouvons partager notre premier repas de la journée. 

Chacun étant maintenant réveillé, il nous faut choisir l’activité de l’après midi. Jeu ? Plage ? Musique ? Peinture ? Massage ? Tellement de possibilités s’offrent à nous. D’un commun accord nous nous dirigeons vers le centre ville pour aller faire un saut dans cette mer si chaude et si agréable. Jeu, détente, baignade et bronzette : voilà un programme plus qu’alléchant en festival. Nous profitons à fond de cette première journée tout en gardant en tête que ce n’est que le début. Ce soir commence une longue lignée de soirées musicales et festives.
Retour au camping, douche, préparation et apéro. Nous voilà prêts pour attaquer comme il se doit le Rototom ! Ce soir nous commençons les festivités par un petit tour à la scène Juanita où Spirit Revolution partage ses vibes. Ce groupe alsacien présent dans l’est de la France depuis plusieurs années est aussi à Benicassim. Après ce petit bain de « local » nous rejoignons la Main Stage pour voir Derrick Morgan. S’en suit le show de Beres Hammond, ce chanteur connu pour son côté lover a su nous montrer qu'il pouvait faire danser et chanter le public sur tous ses hits. Puis c’est au tour des légendes Sly & Robbie accompagnées d’Ernest Ranglin, Tyrone Downie et Bitty Mc Lean d’envoyer leurs fondations, un concert qui ne manque pas d'être mythique. Morgan Heritage clôture cette première soirée en beauté avec un show à couper le souffle. Aux environs de 2h, la Main Stage coupe le son. Pour chaque festivalier, plusieurs options : rentrer se coucher gentiment, errer comme une âme en peine dans ce grand espace de festival ou rejoindre les scènes Ska, Dub ou Dancehall. Chacun peut y trouver son bonheur. A 6h, quand ces trois scènes cessent aussi de diffuser du son, il faut tout de même profiter des quelques heures de fraicheur restantes pour se reposer.



Le lendemain, on prend les mêmes et on recommence. Douche, p’tit dej’, plage… On se la coule douce au Rototom. Car oui, ce n’est pas seulement un lieu de festival mais c’est aussi une destination de vacances. Tout le monde y trouve son compte. Journée détente pour certains, ou plus sportive pour ceux qui se trouvent du côté de la Sunbeach où se déroulent des cours de Dancehall.
Lorsque la fraicheur tombe, il est temps de se rendre sur le site. C’est Tanya Stephens qui ouvre le bal et c'est toujours un plaisir de voir une énergie féminine comme celle de cette queen du reggae. C'est ensuite à Los Dubies et Tiano Bless de monter sur scène. Plus tard c’est Michael Rose qui foule les planches de la Main Stage pour un très bon show. Mais le concert tant attendu ce soir c’est Alborosie qui invite avec lui Etana, Michael Rose, … Le sicilien, tant apprécié au Rototom, ne déçoit personne et garde tout le public en haleine. Tout cela terminé, une fois de plus c’est entre les trois scènes sound system que les festivaliers se dispersent. Pour nous c’est direction Dub Station, il y a un temps pour tout…
C’est les jambes bien fatiguées que nous rejoignons notre campement si bien bâché. Prêts à passer une bonne nuit de sommeil avant d’attaquer le troisième jour. Celui-ci commence comme les autres (on prend vite nos petites habitudes ici). Aujourd’hui nous décidons de prolonger la détente à la plage et nous profitons de cette fin de journée pour prendre un petit apéritif au bord de l’eau avant d’arriver sur le site pour le concert de Raging Fyah. Elle est pas belle la vie ? Alors que certains tentent de boire un cocktail dans un melon, d’autres font la sieste et les derniers profitent dans la douceur de la mer.
22h, l’heure du rendez-vous à la Main Stage pour voir Raging Fyah. Comme nous vous l’avons déjà dit, c’est un jeune groupe plein d’avenir. Voilà enfin un groupe qui sort des sentiers battus. C’est ensuite Freddy Mc Gregor qui enchaine avec Chino. Puis Marcia Griffiths ferme le bal avec un show mémorable qui nous replonge des dizaines d'années plus tard dans la grande période du reggae. Un show qui restera dans les mémoires ne serait-ce que pour son interprétation de « My boy lollipop ». Pour terminer, c’est du côté du dancehall que nous nous dirigeons ce soir dans un premier temps. Histoire de dépenser un max d’énergie avant de dormir paisiblement.

Aujourd’hui dimanche est un grand jour pour Uppertone et Emission Riddim. Nous allons animer la Radio Rototom. Cette radio est diffusée en direct sur le camping la plupart du temps, ainsi, chaque festivalier peut en profiter. Mais pas seulement puisque diffusée également sur internet, la Radio Rototom peut être écoutée dans le monde entier. Nous nous dirigeons donc vers le local radio, climatisé. Un détail pour certains, un miracle pour d’autres. Plusieurs émissions européennes s'enchainent pendant la semaine pour animer cette onde qui ne manque pas de couleur. 12h30 : c’est parti pour 2h d’émissions. On en profite pour faire découvrir les productions locales, passer quelques dédicaces à nos copains sur le camping ou restés à Besançon. Bref, une vraie partie de plaisir qu’on a aimé partager avec tous ceux qui se sont branchés sur la Radio Rototom !



En ce quatrième jour, nous bousculons un peu nos habitudes et nous nous dirigeons vers la Sunbeach. Au programme Iration Steppa en fin d’après-midi. De quoi ravir nos amateurs de roots. Le temps est assez couvert, mais soyons honnêtes, nous ne risquons pas vraiment de prendre la pluie. Notre journée se déroule à merveille. Pour la soirée, Etana et Jah Mason backés par Dub Akom, Muchachito puis un concert tellement attendu : Barrington Levy. Au final nous sommes relativement déçus que ce grand monsieur ne chante pas plus au lieu de demander au public si nous en voulons encore… Mais pour notre plus grand bonheur, cette soirée s’achève avec le show de Steel Pulse ! Prononcez "Stil Poulse" à l’espagnole. Un grand moment mais tellement court… Les albums sont tellement pleins de gros hit qu’on reste un peu sur notre fin lorsqu’on n’a pas la chance  d’entendre notre titre préféré en live.
Une nouvelle journée s’achève à Benicassim pour laisser place à la suivante. Réveil, douche, ptit dej, sieste, jeux, baignade… On prend le temps de vivre et de profiter. Le temps passe si vite. Il est déjà l’heure d’enfiler ses skanking shoes et de rejoindre la Main Stage. The Congos ouvrent la soirée. C’est toujours un vrai plaisir de voir ces anciens se déhancher comme de jeunes enfants. Un concert plein de bonnes vibes. Sans changement de backing, c’est Max Romeo qui entre en scène. On prend plaisir à écouter les grands classiques du Monsieur. Ce dernier n’est d’ailleurs pas venu seul, puisque deux bambins grimpent sur scène et nous font le plaisir d’interpréter 2 morceaux seuls et un avec Max Romeo. On fait une petite pause au stand mojito élu comme le meilleur par nos soins, puis c’est reparti. Beenie Man commence son show. Nous sommes sur le point d’achever notre 5ème soirée à Benicassim, et on se rend compte que le temps passe incroyablement vite ici. Il nous reste 2 jours pour faire le plein de vibes.

Nous sommes le mardi 21 août, le soleil tape toujours bien fort sur Benicassim, et surtout sur nos tentes qui se transforment en sauna dés 9h du matin. Rituels quotidiens et la journée peut commencer. L’artiste attendu de ce soir c’est le grand Johnny Osbourne. Après avoir cherché ombre et fraicheur durant des heures, il est temps de se préparer pour ce concert. Le monsieur assure, il envoie. Des gros titres, une grosse ambiance. Voilà un concert qui restera dans les annales du Rototom. Après cette première session musicale, nous retournons au camping. Ce soir nous prenons le temps de concocter et de partager un bon repas en équipe. Poulet ananas pour la team Uppertone. Il faut dire que le camping ne manque pas d’installations pour partager de bons moments. Et c’est autour de notre grande tablée qu’on se rappelle déjà les souvenirs des premiers jours. Le repas englouti, on est repartit. Tarrus Riley, accompagné du grand Dean Freaser, va entrer en scène. Nous avons eu l’occasion de voir cette combinaison plusieurs fois dans l’été mais c’est toujours un plaisir. Ce soir c’est le marathon des scènes. Un petit tour par le dancehall, un autre du côté de la scène nommée Juanita, un passage au Ska club et on finit à la Dub Station avant de retrouver sa tente pour une bonne (mais courte) nuit de sommeil.

Dernier réveil difficile, dernière douche matinale, dernier petit déj’ en équipe, dernière farniente au camping. Cette fois c’est sûr, on approche de la fin. Doucement, chacun range ses affaires. Partout dans le camping les tentes se replient, les valises se ferment et les voitures se chargent… Une fois cette étape pas très sympa accomplie, on prend le chemin du festival pour le show des Wailing Souls. Il est rare de les voir sur scène alors il n’est pas question d’en rater une miette, et ils assurent. On en profite bien et on retourne au camping pour finir de ranger quelques affaires, manger un morceau et passer un moment tous ensembles. Toute l’équipe est réunie et on sent un doux parfum de colonie de vacances… Après ce moment de nostalgie, il faut repartir et profiter des dernières heures de sons que nous donne le Rototom. Vu l’heure tardive, pas de chichi, direction Dub Station. Ce soir c’est Jah Shaka qui ambiance nos oreilles. Et quel plaisir ! On mange une dernière pizza, on boit les derniers mojitos, on essaie de mémoriser chaque parcelle de ce site énorme pour pouvoir tout raconter en rentrant. L’heure passe, il se fait tard et nous devons essayer d’attraper 2 ou 3 heures de sommeil avant de prendre la route de bonne heure…

C’est ainsi que s’achève une belle semaine au Rototom Sunsplash… Music, sea & sun…

Aucun doute, vous nous y retrouverez l’année prochaine.


Photo by Visual Break
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MontréalInternational Reggae Festival, un festival recommandé !


Pour notre premier festival outre atlantique, nous nous sommes rendus au Montréal International Reggae Festival qui, en ce mois d’août 2012, soufflait sa neuvième bougie.



Dés notre arrivée le ton est donné et reste bien différent de ce que nous avons l’habitude de rencontrer dans nos festivals européens. En effet, la sécurité est omniprésente, aussi bien à l’entrée que sur le site lui-même, agents en gilets pare balles et détecteurs de métaux ne sont pas pour rassurer les festivaliers européens comme nous qui ne sont pas habitués à un tel dispositif. L’ambiance du festival n’en reste pas moins agréable et détendue et ce qui ne s’avère être que le protocole habituel n’entache en rien la fête !
Un autre aspect surprenant est l’espace presse qui reste très minimaliste, pas de loges pour les artistes qui font les allers/retours du festival à l’hôtel, et deux petites tentes qui accueillent les artistes pour les interviews. Les interviews sont elles peu encadrées mais le staff média assure néanmoins un minimum d’organisation qui laisse à chacun l’opportunité d’aller à la pêche aux informations !
Nous constatons, en découvrant le site, que nos traditionnels écocup n’ont pas leur place sur le site mais l’écologie n’en est pas moins respectée grâce aux nombreux bacs de recyclages installés un peu partout. Les stands, quant à eux, sont peu nombreux et vendent essentiellement de la nourriture, pas de sound system ni de vendeurs de disques. La nourriture jamaïcaine est délicieuse et est concoctée par des jamaïcains qui représentent une communauté importante à Montréal. Pour accompagner tout cela, comme chez nous, la bière est de rigueur mais pas seulement, les alcools forts (Hennessy, Appleton, rhum&Red Bull) sont aussi vendus aux festivaliers.
Malgré le manque d’aménagement comme des bancs ou des chaises, l’essentiel est là pour passer une bonne soirée au cœur d’un public éclectique et son enthousiasme à reprendre les hits des chanteurs est là pour en témoigner !


Les shows commençaient en général en fin de journée aux environs de 17h et se terminaient à 23h. Le festival à lieu dans le vieux port de Montréal, en ville, et c’est ce qui explique cette fermeture un peu prématurée.

Si l’on revient sur le détail des soirées, nous débutons ce festival avec un peu de retard le vendredi 17 août avec une soirée spécialement dancehall et artistes locaux. Pour ouvrir cette neuvième édition du festival nous retrouvons DJ Poirier et Face T, ils jouent des classiques et des remix. Face T chante 1 tune et se remet en retrait pour ambiancer légèrement, le choix de mise en scène rompt la fluidité du show, le public est peu motivé et le tout rend l’ensemble assez décevant.
L’ambiance commence à chauffer avec Fire Lion qui se révèle être plus un showman qu’un chanteur ou un deejay sur cette prestation.
Pour clôturer cette première soirée c’est Baby Cham en sound system qui entre en scène avec son gros tube « commercial » Ghetto Story où les parties d’Alica Keys sont samplées. Il nous propose un set travaillé, sérieux et une bonne communication avec le public.

Le samedi, Popcaan, la nouvelle pousse du dancehall et protégé de Vybz Kartel, est très attendu. Son jeune âge et son manque d’expérience scénique donnent une prestation plutôt moyenne, il chante faux et laisse le public chanter à sa place très souvent. Cela n’entache pas pour autant l’ambiance assurée par le public caribéen très présent et qui connaît ses hits.
Suit Christopher Martin qui fait un bon set, plus professionnel. Les tunes sont uniquement reggae et à destination en particulier du public féminin, qu’il accompagne d’un jeu scénique dans la même mouvance, un vrai lover ! Avec une voix magnifique il reprend des tubes de Bruno Mars ou encore Marvin Gaye.
Konshens fait ensuite son entrée et enchaîne les big tunes, notamment celles de son dernier album. Il réalise une très bonne prestation avec un set très rythmé, le tout dans une ambiance de plus en plus chaude.
Nous terminons cette soirée du samedi avec Assassin aka Agent Sasco. Le set est puissant et sérieux. Il a mis l’ambiance à son top pour ce dernier concert.
Des artistes de la soirée il est le seul à présenter les musiciens, le célèbre Ruff Cut band, qui a joué toute la soirée non stop (plus de 3h), et à avoir remercié le festival et les autres artistes.
Cette deuxième soirée accuse encore une fois du retard, des set raccourcis et l’annulation du show de Khago.
Dimanche, dernier jour de festival et des grosses têtes d’affiche au programme.
Romain Virgo et Tarrus Riley ont enchainé des shows calés à la perfection. Les musiciens sont très bons et le show nous ravi aussi bien les oreilles que les yeux. La palme revient à Jimmy Cliff qui fait honneur à sa carrière avec une énergie incroyable. Il clôture cette neuvième édition en beauté avec pour dernier titre une Groundation Nyabinghi.

En résumé, cette première expérience québécoise de l’organisation d’un festival reggae reste mitigée car nous sommes trop peu habitués à un mode d’organisation aussi peu encadré et le manque de rigueur dans la ponctualité des shows ne donne pas l’impression d’un festival rodé depuis 9 ans déjà. Néanmoins en tant que festivalier, l’immersion au cœur d’un public en majorité caribéen nous transporte dans une ambiance typique et survoltée qui ne nous est pas donné d’expérimenter ici en Europe.
Pour conclure, un festival recommandé !

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